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première récolte pistache ansouis

Les premières pistaches « made in Vaucluse » ont été récoltées

le 13/09/2024

Présentes sur les étals de la région jusqu'au siècle dernier, les pistaches ont progressivement disparues. Grâce à l'association Pistache en Provence, le fruit sec est de retour. Résistant à la sécheresse et aux fortes chaleurs, peu gourmand en eau, adapté aux terres calcaires, le pistachier est l'arbre idéal pour faire face au changement climatique.

Article La Provence - Rédaction A.C

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Jusqu’au siècle dernier, il n’était pas rare de trouver des pistaches sur les étals des marchés de la région, qui ont ensuite progressivement disparu de nos cultures. Plus tard, ce sont les pistaches iraniennes, siciliennes, espagnoles ou encore californiennes qui les ont complètement remplacées.

Une situation à laquelle l’association Pistache en Provence (créée en 2018 par Olivier Baussan, Jean-Louis Joseph, André Pinatel et Georgina Lamberti, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse ), a souhaité remédier en se donnant pour mission d’informer et de conseiller les agriculteurs et les particuliers désireux de se lancer dans l’aventure de la pistache. Sur le territoire, de plus en plus d’agriculteurs, comme Émilie et Fabien Fiorito, exploitants agricoles à Ansouis, en sont convaincus, « c’est l’avenir des cultures. »
Au mois de septembre, lorsque les pistaches sont mûres, leur péricarpe se détache aisément et leur couleur s’éclaircit. C’est ainsi qu’est déterminé le moment de la récolte. Les fruits sont alors détachés à l’aide de machines vibrantes puis ramassées, sans jamais qu’ils ne touchent le sol, pour éviter tout contact inopportun.
Les pistaches sont alors triées mécaniquement et le péricarpe est retiré dans les 24 heures qui suivent la cueillette, afin d’éviter que ce dernier ne tache la coque dure de la pistache et ne lui laisse un goût amer. La sélection des pistaches s’effectue après un long séchage à 40 degrés avant d’être conditionnée.


À la reconquête de la Provence

Récemment, à Ansouis, devant des représentants de la profession et d’élus (André Pinatel, président du Syndicat France Pistaches), Olivier Baussan (président de Pistache en Provence), Jean-Louis Joseph (exploitant et ancien président de la Fédération des parcs naturels régionaux de France), Bénédicte Martin (vice-présidente de la Région chargée de l’agriculture) et Jean-François Lovisolo (conseiller départemental) ; a eu lieu une démonstration de conditionnement de 350 kilos de pistache « Aigine », originaire de Grèce, une variété qui s’adapte bien au climat provençal.
« Aujourd’hui, les premières récoltes en bio commencent doucement à se faire, et même si la culture de la pistache n’est pas encore à son maximum, loin de là, c’est tout de même plus de 400 hectares qui sont plantés dans toute la Provence » , explique André Pinatel.


La réintroduction de la culture du pistachier assure ainsi une production locale et favorise l’économie locale, comme la relance de l’olivier et de l’amandier, ces dernières années. D’ailleurs, la Région Sud ne s’y est pas trompée en accordant, comme le souligne Bénédicte Martin, « de nombreuses aides à la plantation, à la promotion, à l’investissement en matériel et à la recherche. »

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